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Le nettoyage des plages
Dans le but de mieux préserver les espaces naturels riches en biodiversité que constituent ses plages, la Ville de Bidart a opté pour un mode de nettoyage manuel des plages hors saison, soit 8 mois sur 12.
Une organisation différenciée selon la saison
Hors saison : un nettoyage manuel hebdomadaire
Du 1er octobre au 31 mai, le vendredi entre 8h et 12h, 2 équipes se répartissent les 7 plages de notre littoral : c’est à dire les 6 plages surveillées et la zone des Embruns. Équipées de véhicules légers de collecte, elles parcourent les plages à pied afin de ramasser manuellement les déchets issus de la consommation humaine. Les éléments naturels, tels que bois et algues, sont laissés sur le sable.
En cas de pollution importante (gros apports suite à une tempête par exemple), une prestation ponctuelle de nettoyage sera demandée.
En été : un nettoyage mécanique quotidien
Du 1er juin au 30 septembre, tous les jours entre 7h et 10h, le ramassage mécanique à l’aide de tracteurs équipés de herses et d’une cribleuse est maintenu quotidiennement en raison de la forte fréquentation des plages.
Par ailleurs, les équipes effectuent également le ramassage des corbeilles et procèdent à l’éventuel désensablement des espaces publics (notamment rampes d’accès et cheminements).
Les déchets ramassés sont recueillis dans un centre de tri puis envoyés vers diverses filières de recyclage.
Des bacs à marée à la disposition des promeneurs
Au printemps 2019, la commune expérimentait les premiers bacs à marée de la côte basque. Devant leur succès, ils sont reconduits chaque année hors saison sur les plages de l’Uhabia, Erretegia, Pavillon Royal et Ilbarritz. Ils permettent à chacun de collecter les déchets apportés par les marées. Ils sont ensuite vidés par l’association ADELI (atelier chantier d’insertion).
L’enjeu environnemental du littoral
Le nettoyage des plages est nécessaire à la bonne sécurité des promeneurs et des baigneurs. Toutefois, lorsqu’il est effectué de manière mécanique, c’est à dire avec des engins motorisés de type tracteurs, il a pour conséquence de fragiliser le littoral et d’en appauvrir la biodiversité. Or, à l’interface entre mer et terre parfois très urbanisée, les plages sont tout à la fois :
- Des espaces “remparts” naturels, en perpétuel mouvement : reflet du budget sédimentaire côtier, le système plage/dune s’avère un précieux amortisseur de l’énergie érosive de la mer et du vent.
- Des milieux originaux fourmillant de vie et composant un écosystème à très haute valeur biologique et patrimoniale.
- Les réceptacles des laisses de mer (bois flotté, algues, coquillages, os de seiche...), essentielles pour l’engraissement dunaire, vitales pour la biodiversité ; des déchets anthropiques nuisibles comme les hydrocarbures ; des macro-déchets (plastiques, cordages, filets, flotteurs, verres, fer, casiers, poches à huîtres...).
- Des espaces fréquentés pour de multiples usages : tourisme, loisirs (pêche, sports de plage et nautiques, chasse…), professionnels (restaurants, campings…), eux-mêmes conditionnés par le bon état écologique et sanitaire des plages.
- Les victimes de l’incivilité attestée par la prolifération des détritus (restes de pique-nique, emballages, mégots de cigarette...) abandonnés voire enfouis dans le sable par des usagers indélicats.
Les avantages du nettoyage manuel
La plage “carte postale”, propre et stérile, n’est pas “naturelle”. C’est souvent le résultat du nettoyage mécanique et systématique qui dénature le paysage réel (tout aussi séduisant...), en éliminant tout ce que vent, houle et marées déposent sur la grève. Y compris la précieuse laisse de mer (algues, herbes marines, bois flottés, coquillages)...
Non sélectif, le nettoyage mécanique prélève la laisse de mer et de grandes quantités de sable. Il modifie en outre la compacité du sable, le rendant très volatil. Le nettoyage manuel, lui, participe au maintien du volume de sable et des dunes. Préservant la laisse de mer, il permet aux premiers bourrelets de sable de se former en haut de plage. En résulte un développement végétal...) qui renforce progressivement la stabilité et l’engraissement des dunes, remparts naturels face au changement climatique (élévation du niveau de la mer, intensification des tempêtes).
Les laisses de mer et dunes associées offrent des habitats naturels pour de nombreuses espèces. La laisse de mer préservée par le nettoyage manuel est en outre à la base d’une chaîne alimentaire vitale pour les multiples animaux de la plage, d’abord les insectes, puis les oiseaux (gravelot à collier interrompu, sterne naine…) qui utilisent la plage comme un espace de reproduction, d’alimentation, de repos et de refuge.
Là où le nettoyage mécanique (cribleuse, ratisseuse, lisseuse...) constitue une source de nuisances multiples (émissions de CO2 , bruits, circulation d’engins...), le nettoyage manuel préserve parfaitement la salubrité, la sécurité et la tranquillité publiques.
Là où le nettoyage mécanique récupère indifféremment déchets, sable et laisse de mer, rendant leur traitement difficile et coûteux, le ramassage manuel caractérise et isole les déchets anthropiques (déchets endogènes, verre, métaux, bouteilles en plastiques...), favorise le recyclage et la valorisation.
Dernière mise à jour : 24 décembre 2021